Tâche ambitieuse, surtout lorsqu’il s’agit d’intégrer environ six groupes de disciplines différentes : gymnastique, break dancers, majorettes, danseuses, hoola-hoopers, etc. Mais défi qu’Orit Azaz, Metteur en Scène pour Barricade, et Mish Weaver, Chorégraphe cirque aiment relever :"Sur Parklife [leur précédent projet de cirque en extérieur], nous avions intégré jusqu’à une centaine d’amateurs sur scène, comme à Brighton par exemple. Ici, certes nous avons la barrière de la langue, donc nous ne pouvons pas exprimer aux différents groupes exactement ce que nous voulons en terme de mise en scène, mais les amateurs sont très compréhensifs, motivés, et surtout rigoureux. Nous savons tous que le temps nous est compté, et nous travaillons finalement de façon très efficace !".
Et bien entendu, comme la compagnie et l’imposante structure se trouvent au milieu du quartier, les résidents ne perdent pas une miette du programme de répétitions, visites commentées ou ateliers. Et on est fier d’appeler les artistes par leur nom « Salut Emilie ! », « Hello Felipe ! », ou de lancer un « Everything is fine ! » quand on croise un membre de la compagnie !
"On a vu progressivement les habitués du bar de la place mettent leurs chaises dehors et être fidèles à nos horaires de répétitions.", sourit Orit Azaz. "Il y a toujours des gamins autour de nous, dont certains reviennent chaque jour, dès l’école terminée et restent jusqu’à la tombée de la nuit. Il y a même Denis, qui est venu tous les jours depuis que nous sommes arrivés, sauf un jour, pour problèmes de santé, et qui s’est excusé le lendemain de n’avoir pu venir !.
Mont-Liébaut aura vécu la vie du cirque le temps d’une semaine, "et on n’a rarement vu cela ici", se réjouit Arnaud Verkindere, Médiateur Culturel à Culture Commune.
Retrouvez l’interview vidéo d’Orit Azaz sur l’action culturelle au Mont-Liébaut .