Vendredi 23
Arrivés en fin d’après-midi à l’Hôtel de Beaulaincourt pour rencontrer une partie de l’équipe, Craig, David et Matt se mettent en route pour le catering, l’un des points névralgiques du festival, où ils mangeront en compagnie d’autres artistes anglais et de bénévoles, avant de s’installer à l’hôtel et d’aller se promener au Mont-Liébaut pour admirer les Installations de feu de Carabosse.
Samedi 24
11h heures : rendez-vous à l’hôtel avec moi pour le début de la course. Passage au magasin de sport le plus proche pour acheter un nouvelle paire de gants de cycliste pour le spectacle de l’après-midi avant de rejoindre la réception donnée en l’honneur des compagnies anglaises présentes sur le festival dans le cadre du projet ZEPA ayant lieu à 11h30.
A midi, Matt et David doivent abandonner Craig pour qu’il assiste à la fin des discours et découvre une bière brassée chez nos chers voisins belges.
Le trajet jusque La Couture se déroule normalement, jusqu’à ce que nous nous retrouvions au milieu d’un champ sur un chemin de terre, entourés de fleurs de pissenlit et de papillons en ayant suivi à la lettre les consignes du GPS.
Une fois arrivés, pour les deux anglais c’est repas, échauffement et changement de costume, pendant que Fred Tousch et ses acolytes attendent désespérément une nouvelle table de mixage, la leur aillant rendu l’âme. Un avertissement pour la suite : les appareils électriques ne sont pas forcément les meilleurs amis du spectacle de rue...
Tandem commence pile à l’heure : 15 heures. Mais quelque minutes plus tard, les deux cyclistes, mais aussi acrobates et stripteaseurs, s’arrêtent en même temps que la musique, tout le monde croit à un effet souhaité par les artistes, jusqu’à ce que l’on apprenne que la sono, indispensable à la mise en scène de ce spectacle sans parole est inutilisable... Mais après avoir branché leur Iphone sur la table de mixage ramenée d’urgence pour le spectacle suivant, le spectacle reprend et se déroule correctement.
Une fois le spectacle terminé, les deux anglais courent se changer avant de charger leur matériel pour retourner à l’Hôtel de Beaulaincourt mettre sur pied leur installation pour la soirée.
Pas le temps de souffler, Craig est déjà là. Une fois la tente des Photographers installée, direction le catering après un détour par le supermarché pour acheter de nouvelles ampoules. Ensuite, retour sous leur tente pour que Craig et David se changent, et c’est parti pour deux heures de photographies de festivaliers en quête d’une photo souvenir « old fashion », à l’image des costumes portés et proposés par les deux compères, pendant que Matt part se promener et assister au spectacle de Leandre, son clown préféré.
Une fois le public parti, les trois anglais profitent des derniers spectacles de la journée, et seul Craig restera boire quelques bières avec les artistes, organisateurs, collaborateurs et bénévoles avant d’aller rejoindre ses deux amis pour une nuit de sommeil bien méritée.
Dimanche 23
Le début de journée est plus détendu. En effet, l’’installation pour The Photographers est déjà prête et après avoir mangé et récupéré de nouveaux fusibles pour leur système de sonorisation, Craig et David vont se préparer une nouvelle fois. Tout se passe bien, tranquillement, jusqu’à ce que l’homme servant de panneau vivant signalant la fin de la file d’attente passe devant l’objectif.
Une fois le pied de celui-ci de retour sur le sol de la cour de l’Hôtel de Beaulaincourt, tout le monde se presse de nouveau : il faut démonter et se préparer pour la représentation de Tandem sur la Place Foch à 17h45. Après l’échauffement de rigueur, Matt et David enfourchent leur tandem, pendant que Craig fini de démonter la tente des Photographers, et filent vers la Place Foch, trainant derrière eux la remorque qui leur sert de scène sous le regard amusé et surpris des automobilistes et des passants.
Dès la fin du spectacle de Tumble Circus, les deux anglais surgissent de nulle part et roulent au milieu de la foule. Cette fois pas de problème de son. En plus il fait toujours aussi beau et le public est encore plus nombreux que le jour précédent. Les spectateurs applaudiront tout au long du spectacle, pendant lequel ils subiront pourtant quelques tirs de peaux de banane.
Une nouvelle fois, on se dépêche de tout remettre dans la remorque du 4x4, on va manger, et là nous nous disons au revoir, le tunnel sous la Manche ne tolérant aucun retard, et ne permettant pas de faire la fête pour prolonger un peu ces trois jours de festival qui auront laissé à tous de nombreux et d’excellents souvenirs.
Trois jours avec Strangelings m’auront permis d’entrevoir le quotidien de ceux qui font vivre la culture, nos festivals, nos rues et notre imagination. Plutôt que de perdre mon temps à courir dans le métro ou à m’énerver dans les embouteillages, je pense qu’à l’avenir je me contenterai comme David, Matt et Craig d’un vélo et de chemins de traverses, sans oublier de répandre un peu de folie et de bonne humeur sur tous ceux qui croiseront ma route.