Je, tu, il déambule

mardi 27 avril 2010 , par Aurelien Marteaux , Chantal Lamarre , Jean-Marie Diricq , Jean-Marie Grall , Jérémie Bernaert

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Le théâtre de rue est en grande partie déambulatoire, c’est même un peu sa spécificité. Les artistes bougent, et le public avec lui. Et c’est avec les sautillements d’« A bout de souffle » que tout a commencé dans les sons joyeux des clarinettes, saxos et autres trompettes que domine avec la haute cheminée de l’hélicon. Durant ce temps, la « Brigade des tubes » avançait dans l’autre sens, et c’est Grand’ Place que la rencontre eut lieu, les instruments se répondant, disons, à armes égales.

Dès lors, la pérégrination si particulière à Z’arts Up allait commencer pour deux riches journées.

Avec les Espagnols de « Kamchàtka », sans paroles ou presque, mais avec des gestes si touchants qu’une spectatrice en a pleuré d’émotion.

Avec « Joseph K. » et son intarissable bagou pour une visite décalée de Béthune.

Avec « Les Alama’s givrés », qui méritent amplement pareil adjectif.

Avec la « Compagnie N°8 », dans une critique féroce de la bureaucratie. Succès assuré dans un pays comme la France.

Avec « La Roulotte Ruche » qui révèle non sans humour les dessous d’une entreprise de Pompes Funèbres, couronnes, éloge du défunt et tout. Ce n’est pas cynique, c’est pire.

Ou bien, puisqu’il ne faut pas trop allonger la liste, avec la C.I.A (la Compagnie Internationale Alligator), où l’on voit que l’écho des grands tribuns révolutionnaires a encore aujourd’hui quelque résonance. A voir, rue Gambetta, 300 personnes réclamant du pain, comme en 1789, suivant ainsi les comédiens, on pouvait mesurer le chemin parcouru par Z’arts Up : une fraction de plus en plus étoffée du public, l’expérience aidant, prend part directement aux spectacles et ne se contente plus de regarder. C’est sans doute là l’acquis essentiel d’un festival qui tire sa valeur de sa durée.

Diaporama (51 photos)

Extraits
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