Z’art Up débarque au Mont-Liébaut
Installés sur la place de la communication et dans le parc juste à coté, la compagnie a quelque peu bouleversé le quotidien des habitants du quartier. Julienne a reçu le programme et le connaît par cœur. « Avec les trois papiers de la mairie et le journal, on peut pas dire qu’on a pas été prévenu ! »
Ici, quand on parle de Z’arts Up, tout le monde connait. C’est l’animation de l’année dans le quartier, le jour où il y a foule dans les rues et où les habitants sont aux premières loges depuis leurs fenêtres. Comme chaque année, Meshta viendra en famille et retrouvera ses amis. « C’est bien pour le quartier, ça ramène du monde. » Thérèse sera là avec son petit-fils, comme l’année dernière.
Tous se souviennent des « mannequins qui bougent tout seuls » de l’an passé. Ils savent que Z’arts Up se prépare et n’hésitent pas à venir demander aux artistes de la compagnie ce qu’ils font. On répond simplement aux enfants qu’il s’agit d’une fête avec des bougies, du feu et de la musique. En quelque sorte, une promenade sur un gros gâteau d’anniversaire, avec plus de 1400 flammes.
Ils sont d’ailleurs quelques-uns à tourner autour des installations depuis le matin. Théo est venu avec son papa à la réunion de la maison des associations, pour en savoir plus sur la préparation du festival. Il pose des questions, interroge, regarde. Comme la plupart des habitants du quartier, il est curieux se voir ce qui se prépare.
Des bénévoles très dévoués
Avec la compagnie, il y a aussi trois bénévoles, Régis, Fabrice et Lionel qui aident au montage. C’est suite à une rencontre avec Arnaud, de Culture Commune qu’ils ont pris le parti de s’impliquer pour Z’arts Up. Pour cela ils ont pris une semaine de congé et donnent un coup de main. « Ca permet de rencontrer des gens, de sortir. »
Hier, Abdel est venu lui aussi apporter sa contribution au montage. « Au début, il nous regardait faire. Hier, je lui ai proposé de nous aider et maintenant, il fait parti de l’équipe » raconte Karine, une artiste de la compagnie.
Un après-midi avec les enfants
Dans l’après-midi, c’est un peu la même chose qui s’est passé avec Théo et deux autres garçons. Ils ont posé leurs vélos et ils ont mis la main à la pâte. Répartir les seaux, tenir un bout de fer, déplacer une autre partie de la structure, ils se proposent à chaque nouvelle tâche…
Autour, les autres enfants ont envahi les balancelles, montées dans la matinée. On n’entend qu’eux dans le parc qui d’habitude est vide. De temps à autre, les artistes viennent s’asseoir un moment avec eux.
La compagnie se sent ici chez elle, comme partout. « Au départ, c’est jamais facile, on vient sur leurs territoires, il faut s’adapter. », explique Stéphane. « On travaille pour rencontrer des gens. » Karine, satisfaite de cette après-midi avec les enfants témoigne, « on a déjà des fans ! »