Winchester, High Street
Une foule commence à se former autour de six personnages peinturlurés d’argent ; l’un d’entre eux, à la jeune frimousse souriante, danse au rythme des percussions de son clan.
Au premier abord, la foule semble désorientée. La jeune fille danse avec un sourire communicatif et les spectateurs commencent à rire et à se détendre. Pendant ce temps, le reste de son clan la regarde avec un sentiment de désapprobation croissant.
Le public s’amuse de leur étrange réaction et la danseuse prend conscience du regard vigilant de son clan. Toute penaude, elle se tourne vers eux, ralentit sa danse et s’éloigne lentement de ses compagnons. Puis, dans une parfaite synchronisation, les hommes d’argent reprennent leur rythme alors qu’ils continuent leur déambulation.
A leur départ, une agitation mêlant perplexité et amusement se faufile à travers la foule. Des regards se croisent, des sourires sont échangés et une familiarité collective grandit.
C’est le miracle des arts de la rue ; dans le monde bizarre des Ka-Dunk-A-Dunk, le clan des hommes argentés, la musique devient un outil de communication pour attirer et divertir.
Photos : Vincent Le Goascoz (gauche) et Tristan Cummings (droite)