Au cœur du square place Longueville, un portique avec un trapèze d’équilibre… Au sol un revêtement à damiers… Autour de cette balançoire quelques silhouettes affublées du même motif, des figurines aux couleurs du ciel, d’autres vêtues de gazon… Un mât chinois, une chaise… Des instruments et une valise suspendus à cette drôle de balançoire… Ce décor semble sorti d’un tableau de Magritte…
Un personnage, longiligne, vêtu d’un costume terne fait son entrée… C’est un être solitaire qui joue avec de pâles figurines en carton… Un équilibriste hors-pair qui semble vouloir sortir de cette cage pour toucher les étoiles, les nuages, le bleu du ciel…
En ce jour de vent et de fraicheur, les prouesses acrobatiques de Sébastien Dault sont d’autant plus saluées par le public… On sent les spectateurs attentifs, suspendus aux gestes de ce curieux personnage… Répétitions des mouvements, cabrioles, sauts… Il y a quelque chose de surréaliste dans ce spectacle, quelque chose qui pourrait aussi relever du cartoon… La musique et les bruitages joués en direct collent parfaitement au jeu de l’artiste et ajoutent à l’atmosphère poétique et onirique de ce Compas dans l’œil.