La brigade au sein de laquelle tout le monde était chef (oui chef !) sans vraiment l’être, a en effet décidé de faire un contrôle de routine dans la ville. Un prétexte pour en fait distribuer des cartes postales à l’effigie des Rias, invitant les habitants à venir assister à leur spectacle Drôles d’oiseaux et art blaxon, programmé grâce au réseau ZEPA, qui ouvrira le festival ce jour même à 19h12.
Les rois de l’improvisation ont l’œil partout ! Le centre-ville de Quimperlé, qui a connu les premiers embouteillages de son histoire hier, est devenu le temps d’une matinée le terrain de jeu de la compagnie. Résultat des courses : les passages cloutés ont fait office de nids douillets ; les voitures ont été réquisitionnées, fouillées, démontées ; rien de mieux qu’un bain de pieds dans les égouts du quartier ! ; une paire de fesses piquée par une infirmière pressée ; « chut, chut, chut » une petite fille bercée puis réveillée par les sifflets ; un rond-point totalement désorientée ; une perquisition aquatique rondement menée ; et pour les personnes qui se seraient levées du mauvais pied, un message clair : « Madame, vous souriez, ou vous quittez la rue s’il-vous-plait » … et bien d’autres encore.






















12h11 : les gosiers s’assèchent. Ils auront bien tenté de s’incruster chez certains habitants, réveillés par les klaxons et les sifflets ; ou de réquisitionner les paniers à courses mais rien à faire … les gardes champêtres ont eu beau pousser la chansonnette sur le parvis de l’église, personne n’aura eu pitié d’eux. Ils finiront par s’attabler … et comme le hasard fait bien les choses à côté de touristes anglais ! Après ces quelques années au sein de la Zone européenne de projets artistiques, les Générik maîtrisent la langue de Shakespeare et l’un des gardes champêtres de lancer :« to beer or not to beer, that is the question »…Waterlitz n’est jamais trop loin !
Ils auront donc fait beaucoup de bruits pour un lundi matin avec cette petite mise en bouche qui espérons-le donnera envie aux Quimperlois. Les Générik refusent toute responsabilité bien sûr : « On porte déjà le képi, d’ici là qu’on porte le chapeau… » et repartent enchantés de ce premier contact avec la population.
Photos : Sébastien Parot