Dans la rue, les spectacles se sont tissés à partir des artistes mais surtout de la réaction du public. Combien de fois Léandre s’est-il fait prendre à son propre jeu par un public qui réinventait le spectacle pour lui ? Du mécanicien qui ne savait pas réparer les portes au clown qui est venu manger le gâteau d’anniversaire, c’était autant de spectateurs qui sont devenus califes à la place du calife ou comédiens à la place de l’artiste.
Au fur et à mesure du festival, le public a pris de plus en plus confiance et participait volontairement aux spectacles. On en venait à se demander qui des deux étonnerait le plus l’autre !
Dans Kamchatka, les comédiens ont dépouillé les rangs du public pour les faire asseoir en rangs d’oignons sur la Grand Place. Et quand il n’est plus resté un seul spectateur, ils ont alors observé le résultat puis ils ont invité les gens à s’embrasser, initiant une longue série de câlins.
Des câlins tout aussi imprévisibles avec les deux petites marionnettes de la compagnie the Flying Buttresses qui déambulaient dans Béthune, en communiquant dans un franglais charmant.
De spectacles en improvisations, le lien avec les artistes s’est fait plus fort, plus complice. Comme sur le parvis de l’église, où les robes de la compagnie On /Off jouaient avec le vent, déclenchant le rire du public. Un public qui n’hésitait pas à faire le peuple heureux dans les spectacles des batteurs de pavés ou le peuple révolté dans 1789 secondes.
Une édition Z’arts Up qui aura donc largement rempli son ambition de partages avec le public. On en redemande !