Où va-t-il chercher tout ça ? Philippe Geoffroy, fondateur de Pipototal a encore inventé une de ces machines dont il a le secret. Après Chepipoval et Source de vie, le Basculoscope est entré dans la belle lignée des allégories mécaniques et poétiques qui font l’identité de la compagnie. Avec une précision d’horloger, ce savant fou a réglé sa Basculoscopie au millimètre près. Malgré les imprévus : sa trapéziste blessée la veille, la météo incertaine, cette première était une réussite…
Le Basculoscope est avant tout très beau. Une sorte de machine qu’on pourrait croire sortie tout droit de l’imaginaire de Jules Verne ou d’un cahier à dessins de Léonard de Vinci ! Cette structure de 10 mètres de haut tout en courbes et en rondeurs s’inspire du mécanisme de l’orgue et de l’horloge astronomique de la Cathédrale de Beauvais. Transcendé par l’inventivité de Philippe Geoffroy le Basculoscope devient une scène magique : le théâtre onirique où évoluent les « pantincrobates » et jouent les « mécasiciens ». Portés, numéros de trapèze, de mât chinois, cabrioles : chaque partie de cette bascule musicale est propice aux acrobaties. Peu de paroles mais des sons doux et percutants qui plongent les spectateurs dans la rêverie… Peu à peu le temps se suspend… La bascule tel un pendule fait son effet et nous entrons dans cette boîte à musique qui fait un tour sur elle même le temps d’une heure. Le Basculoscope est le royaume du Magister... C’est lui qui en connaît les rouages et le fonctionnement… Lui qui sait comment mettre en marche ses « pantincrobates »… Gare à celui qui s’en mêlera… Gare à l’Arpète !
Rêverie garantie donc avec cette Basculoscopie ! Pendant près d’une heure, sur la place Longueville, les étoiles ont brillé dans les yeux des spectateurs, les « wouahou » d’admiration ont retenti, ainsi que les applaudissements… Petits ou grands, peu importait l’âge. Ce samedi soir on était comme Peter Pan… parti pour le pays imaginaire…L’éternité…