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Mario Queen Of The Circus « ... et Dieu sauve l’Arène »

mardi 10 juillet 2012 , par Antoine Boyer

Les hélicoptères, la ferveur de dizaines de milliers de fans, les lances à incendie qui peinent à rafraîchir l’exaltation bouillante des légions glam venues acclamer à Wembley leur idole en cape d’hermine... tout ça, Mario le porte en lui. Quel cirque. Avec peu, ce jongleur évoque énormément. Du signifiant de l’accessoire (une moustache, un perfecto clouté, une casquette très... gaie), cet anglais fantasque tire le maximum pour exposer sa passion pour l’Alto de Zanzibar au public médusé.

Il n’est d’ailleurs ici nulle question de transformisme ou de revival. A aucun moment la disparition de Freddie Mercury n’est évoquée : nous ne sommes pas dans l’hommage post-mortem, mais bien dans la vie. Dans la vision d’un fan acharné qui marie ses talents de showman de cirque à un univers qui le fascine. Ainsi, les chansons de Queen défilent en contexte, toujours adaptées au numéro qui s’y prête... comme ce tour de piste en mono-cycle sur « Bicycle Race », ce karaoké confié à un membre du public sur l’impossible « Bohemian Rhapsody », et ce... oh my God, duel à la banane qui se termine en pugilat homo-bucco-érotique bon enfant ; ce « We are the Champions » final repris en choeur par la foule, ce stage-diving de diva !

Burlesque, certes aussi. Des codes du nouveau cabaret et du trouble des genres, Mario joue aussi : l’apparition de « spinning nipples » exhumés de l’univers du strip par toute la récente scène new-Burlesque tend à le prouver. De la légèreté, de la technique, des moments baroques, et beaucoup de harangue. Si ce n’est pas toute l’essence de l’Angleterre, que je tombe d’une Sheer Heart Attack dans l’instant.

Photos : S. Marchand

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