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Page Blanche à l’Archifête, Petit-Couronne

lundi 9 juillet 2012 , par Anne Saint-Germier

Après Les Tambours de la Muerte de la compagnie Transe Express, c’est avec grand plaisir que Page Blanche de Luc Amoros a été accueilli cette année au festival l’Archifête à Petit-Couronne.

Toute l’après-midi, la ville de Petit-Couronne était à la fête avec les spectacles des compagnies Pasvupaspris, Les Clandestines, accompagnés de la fanfare Rhinofanpharyngite et du maître de cérémonie Calixte de Nigremont. Le soir venu, c’est une parade de feu conduite par Les Plastiqueurs et Hestia Terra qui, nous emmènent du Parc des tourelles à l’Esplanade des sources où l’immense Page Blanche de la compagnie Luc Amoros nous attend. Les Petit-Couronnais sont nombreux – plus de 1500 - à se presser devant la scène-échafaudage.

Derrière les six écrans tendus, les artistes de l’extrême apparaissent comme par magie. Harnachés à l’énorme structure, casqués et armés de pinceaux et d’éponges, ils composent en harmonie de gigantesques tableaux dans une chorégraphie réglée au millimètre. Peintres, chanteurs, danseurs, percussionnistes… ils savent tout faire ! Sous nos yeux ébahis, les images se font et se défont en rythme, sous les différentes épaisseurs de la peinture. Véritable hommage aux cultures du monde et à l’art brut, Luc Amoros nous enveloppe dans son univers coloré et onirique. Mêlant humour et gravité, il nous propose une vision critique de l’Histoire. La peinture en tant qu’action prend alors tout son sens. Loin de la simple contemplation de l’œuvre finie, c’est dans un rapport physique -presque sensuel- à la matière que le spectateur est projeté. Nous peignons avec les artistes, vivons la peinture à travers leurs gestes et leurs efforts, et assistons à la naissance de l’image jusqu’à sa disparition.

Photos : S. Marchand

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